Doute et doute et ratatam

Doute et doute et ratatam

Pas assez ceci, trop cela : il faut changer tout ça!
Douter de tout, douter de moi, un enfer quoi!
Besoin de reconnaissance, n'entendre que le silence,
Envie de tout, de trop, faire un peu, manque de sens...
Le temps passe, peur de le perdre, vouloir trouver sa place,
Infinité des possibilités, pourtant, impression d'impasse...
Peur, peur, peur tout le temps, trop d'angoisses!
Colère, révolte, refus de rester dans la poisse!
Envie d'amour, de complicité, mais manque de capacités...
Envie de bon, de bien, de doux mais grande vivacité!
Alors bric et broc, tic et toc, bim et blam,
Évolution chaotique, chutes, blessures de l'âme.
Mais force et courage, toujours avancer dans ce ramdam!
Oui je doute, oui je tombe, oui je pleure, et alors?
Être humain avant tout, imparfait oui, mais encore?
Encore envie, encore en vie, oui! Pas encore mort!
Donc? Continuer! Chercher! Respirer! Sourire! Jouir!
Explorer, apprendre, étudier, comprendre, ne jamais finir!
Toujours vouloir plus, mieux, évoluer et arrêter de se punir!
C'est vrai quoi bordel de merde! Si je ne suis pas sympa avec moi
Qui le sera? Qui sinon moi pour me tenir par le bras?
Qui sinon moi pour me soutenir, m'offrir un peu de joie?
Et si je devenais mon meilleur allié?!
Poème… ou presque, d’amour… ou pas.

Poème… ou presque, d’amour… ou pas.

Comme Montaigne et La Boétie, 'parce que c'était lui, parce que c'était moi', 
je n'ai pas d'autre explication que ça. 
J'accepte le mot amour dans ma tête, dans mon corps, 
Dans mon cœur à côté de ton nom, de ton corps, 
De ton cœur, parce que c'est toi, parce que c'est moi. 
Absolument rien de rationnel dans tout ça, 
Je devrais te trouver puérile, inculte, étranger, 
Je te découvre mature, cultivé, familier. 
J'ai envie de toi, de nos échanges, de nos regards, 
J'aime le moi dans cet étrange fruit du hasard. 
Hier encore sans toi ma vie roulait tranquille, 
Les jours succédaient aux nuits. 
Aujourd'hui je me sens plus vivante que jamais, 
Envie d'écrire, de danser, de chanter, 
De vivre à fond tous les instants qu'encore un temps, 
La vie me permet de partager avec toi, mon amant. 
A chacune de nos rencontres je me dis que c'est celle-ci 
Pendant laquelle, comme je l'avais prédit, 
Je trouverai ce qui chez toi ne me va pas. 
A chaque rencontre tu me surprends 
Et je repars un peu plus accrocs qu'avant. 
J'ai peur et je m'en fou, je veux vivre cet amour à fond, 
Tant qu'il durera, un jour, un mois, un an, une seconde, 
Peu importe, tout vaut le coup ! 
Même un instant ça vaut la peine 
Pour cette sensation en moi 
De me sentir chez moi avec toi. 
C'est dingue je sais et peut-être dans une semaine 
Je ne pourrai plus te supporter mais aujourd'hui j'en suis là, 
J'ai besoin de toi. 
Jamais je n'ai dit cela à personne 
Car jamais je n'ai compris ce que ça voulait dire, 
Cette sensation d'être plus que soi-même 
En présence de l'autre, ce 'je t'aime' 
Si doux et douloureux à la fois 
Que le dire ne dit rien, qu'un tout petit début à peine. 
Je t'aime et c'est idiot, je t'aime aujourd'hui et peut-être plus demain, 
je t'aime et j'aime le dire, l'écrire, ça me fait du bien. 
Peut-être que ça n'est rien, que ça va passer, 
Peut-être que je m'emballe, me laisse emporter, 
Par les mots, par les frissons, 
Par ces nouvelles sensations. 
Peut-être que ça n'est pas ça l'amour, je n'en sais rien, 
Pour le moment, je t'aime et c'est tellement bien ! 
J'ai peur de te faire fuir avec mes grands mots 
Alors je vais les garder pour moi encore un peu 
Et te dire simplement qu'on a le temps, 
Le temps pour tout, tranquillement...